Aller au contenu

Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/489

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SUITE DU SIEGE DE BELFORT. 481 · Lagarnison des Basses-Perches opposa une certaine ré- sistance;mais recueillie par la réserve, elle battit peu après en retraite sur le Fourneau, ne laissant dans le fort que cinq pièces et du matériel endommagé par les projectiles. Ici, tout comme aux Hautes—Perches, le feu de la place contraignit les assaillants à. interrompre leurs travaux de retranchements sur la contrescarpe; mais ils réussirent a amener dans l’ouvrage quatre mortiers de 15 centimètres ' et deux canons de 9 centimètres sur le ressaut de la colline à l’ouest du fort. Ces pièces ouvrirent le feu sur le Four- neau et Bellevue. Dans la nuit du 9 au 10 février, les deux forts des Perches furent reliés entre eux par une tranchée longue de 624 mètres, et, de la sorte, la troisième parallèle se trouvait établie. Dès lors, on était à même d’attaquer directement la cita- delle, et c’est sur elle que les batteries du bois des Perches, puis celles de la deuxième parallèle ouvrirent le feu. En même temps on bombardait les forts de la Justice, de la Miotte et de Bellevue . Le général de Debschitz était revenu, le corps de siège avait de nouveau son effectif complet et, le temps étant redevenu froid,tout alla mieux. Le 13, il y avait 97 pièces dans la troisième parallèle qui se tenaient prêtes a ouvrir le feu. La ville avait énormément souffert de ce long bombar- clement. Presque toutes les maisons étaient endommagées, 15 d’entre elles avaient totalement brûlé et, dans les loca- lités voisines, 164 maisons avaient été détruites par les projectiles des défenseurs. De méme, les ouvrages de la place étaient en fort mauvais état, la citadelle en particu- lier. Le revetement en pierres de taille de son mur de front était tombé dans le fossé, la moitié des embrasures blin- dées s’étaient éboulées; les magasins de consommation 31