Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/493

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n L’ARMIST1CE. 485 les forts situés en avant de leur front; c’est ainsi que le V° prit possession du Mont-Valérien et le IV~ de la ville de Saint-Denis. La zone entre les forts et le corps de place fut déclarée neutre ; mais la population civile ne pouvaitlatra- verser que par des routes spécifiées dans la convention et sous le contrôle des piquets d’examen allemands. Le gouvernement français avait eu tellement peur d’exaspérer la population, qu’il avait tardé de prononcer le mot de capitulation, au point queParis, maintenant que les communications étaient libres, courait risque de souf- frir de la famine. Aussi mit-on à la disposition des auto- rités les approvisionnements des magasins allemands dont on n’avait pas besoin. Les généraux en chef des armées allemandes, les gouverneurs généraux et les officiers char- gés de l’inspection du service des transports reçurent l’or— dre de ne pas s’opposer au rétablissement des voies ferrées et des routes dans les territoires sur lesquels s’étendait leur autorité et même les lignes de chemin de fer servant au ra- vitaillement de l’armée allemande furent mises a la dispo~ sition du gouvernement français, l’exploitation continuant à être dirigée par le grand état-major. Malgré tout, le pre- mier convoi de vivres n’arriva à Paris que le 3 février, et les Français ne parvinrent que vers le 15 à mettre fin a la détresse qui régnait dans leur capitale. Les prisonniers allemands furent rendus immédiatement. On mit plus de temps à rendre les armes et le matériel de guerre et à payer la contribution de 200 millions qui avait été imposée à la ville. Mais on ne savait pas encore si le parti de la guerre « à outrance »*, la délégation de Bordeaux, se soumettrait au L En français dans le texte. (N. d. T.)