488- ` LA GUERRE DE 1870. · s’étendaîent d’Alençon à Tours, et de là, en remontant la Loire, jusqu’à Gien. .Dans le nord, la première armée était postée tant sur la Somme (Vlll° corps) que sur les deux rives de la basse Seine (l" corps), et dans le sud, l’armée du sud occupait des positions le long de la ligne de démarcation de Baume jusqu’à la frontière suisse et plus en arière. A la fin du mois de février, l'armée de campagne alle- mande postée sur le territoire français comptait : . En fait d’infante1·ie, 464221 hommes avec 1 674. bouches à feu; en fait de cavalerie, 55 562 chevaux. Quant aux troupes faisant le service des places, leur effectif était : Pour l’infante1·ie, de 105272 hommes avec 68 bouches à feu ; et pour la cavalerie, de 5 681 chevaux. Au total 630 736 hommes et 1742 bouches à feu. - Dansl’intérieur del’Allemagne,ilyavait, enfait de troupes de la réserve et de, dépôt : 3 288 officiers , 204 684 hommes, 26 603 chevaux. Les dispositions étaient prises pour que, aucas ou l‘on reprendrait les hostilités, on fût à mème, sur tous les points, d’opposer une résistance des plus vigoureuses à l’ennemi. L’armistice touchait à sa tin; le grand état-major avait déjà préparé la concentration des troupes afin de reprendre l’ofI`ensive, spécialement dans le sud, quand le chancelier de la Confédération de l’Allemagne du Nord l’informa qu’une prolongation jusqu’au 24 venait d’être accordée. Plus tard, elle fut étendue jusqu’au 26 à minuit. Il s’était en effet produit des difficultés sérieuses entre le gouvernement de Paris et la délégation de Bordeaux : on ne s’entendait pas au sujet des conditions d’éligibilité à imposer aux candidats a l’Assemblée nationale. Le gouver-
