Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/495

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L’ARMlSTlCE. 481 la garde nationale fut déclarée pour le moment « inca- _ pable de rendre aucun service à la guerre »*. Il y avait en- contre 354 000 hommes dans les dépôts, les camps d’instruc- tion et en Algérie. La classe de 1871 devait fournir 139 000 hommes, mais on ne l’avait pas encore appelée. Au cas ou la guerre recommencerait, on comptait se borner a rester sur la défensive dans le sud-est de la France ; mais, d’après le rapport fourni le 8 février à l’As- semblée nationale par la commission d’enquète, on n’eût guère disposé pour cela de plus de 259 000 hommes ca- pables de faire campagne. En outre, la flotte avait fourni des fractions si considérables de troupes et des pièces en ` si grand nombre, qu’elle n'était plus en état de tenter de grandes entreprises maritimes; Du côté des Allemands, on s’était surtout préoccupé de - reconstituer l’eiîectif des troupes sur le pied de guerre complet et de remettre en état le matériel. Les forts de Paris furent immédiatement armés, face `à la ville. Dans l’intérieur et les intervalles, on avait mis en position 680 bouches à feu, dont 145 prises aux Français. C’était plus qu’il n’en fallait pour contraindre la popula- tion fort agitée à se tenir tranquille. Une partie des forces employées jusqu’alors à l`investissement était devenue disponible et,rien que pour être it même de mieux loger les troupes, on lui fit quitter les environs immédiats dela ville. En outre, on jugeait à propos de renforcer la deuxième armée qui avait en face d’elle le gros des forces ennemies. En conséquence, le IV° corps fut dirigé sur Nogent-le- Rotrou,le V° sur Orléans ; il y relevait le lX° qui fut transféré à Vendôme; de la sorte, les cantonnements de cette armée · 1. En français dans lc texte. (N. d. 'I`.)