Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/499

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MARCHE DES ARMÉES ALLEMANDES. 491 françaises et allemandes, tandis que ces dernières ne quit- teraient la rive droite de la Loire qu’après la conclusion définitive de la paix. Celle-ci signée, les six départements de l’Est continueraient à être occupés par les Allemands, afin de servir de gage pour les trois derniers milliards, l’efîectif des troupes d’occupation ne dépassant pas 50 000 hommes. Des directives détaillées envoyées par le grand état-maj or réglaient le départ. Il s’était tout autant préoccupé de fournir de bons cantonnements aux troupes que de réta- blir l’organisation et la composition primitive de l’armée, comme aussi de pouvoir les concentrer rapidement en cas de besoin. Les troupes destinées à occuper les territoires définitive- ment acquis_ à l’Allemagne furent mises immédiatement en marche sur leurs villes de garnison. Les réservistes et les troupes de Landwehr furent ren- voyés dans leurs foyers, de même que la division badoise ; mais cette dernière dut rester pour le moment sur le pied de guerre. Les gouvernements généraux de la Lorraine, de Reims et de Versailles furent supprimés et leurs attribu- tions échurent aux généraux chargés des commandements supérieurs. Pour le maintien de l’ordre sur les derrières de l’arméc, les VI° et XIl° corps d’armée ainsi que la divi- sion wurtembergeoise furent directement subordonnés au grand quartier genéral. Le 31 mars, l’armée avait occupé complètement les nou- veaux territoires qui lui avaient été assignés, la Seine, de sa source à son embouchure, formant la ligne de démarca- tion à l’ouest. La première armée occupait les départements de la Seine-Inférieure et de la Somme, la deuxième, en face de