Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/500

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'492 . LA GUERRE DE 1870. ` Paris, ceux de l’0ise et de Seine-et-Marne; la troisième, l’Aube et la Haute-Marne et l’armée du sud les départe- ments ou elle se trouvait en dernier lieu. Les forts de Paris situés sur la rive gauche furegt remis aux autorités françaises, après que le parc de siège fut parti et le matériel _ ` de guerre conquis en eut été retiré. Le gouvernement français ayant exprimé le désir de pouvoir le plus vite possible transférer l’Assemblée nationale de Bordeaux à Versailles, le grand quartier avait été transféré à Ferrières plus tôt qu’il n’avait été convenu primitivement. Le 15 mars, Sa Majesté retourna de Nancy à Berlin. · _ Toutes les troupes laissées devant Paris furent placées sous le commandement du prince royal de Saxe, et le général de Manteuffel fut nommé général en chef de l’ar- mée d’occupation. Au moment ou la France se libérait au prix des plus grands sacrifices, un ennemi des plus dangereux se levait dans son seir1 même-: c’m1t1a'c0mmunc'ue Paris. Les 40 000 hommes qu’on y avait laissés ne se montrèrent pas à la hauteur de la tâche qui s’imposait à eux de‘conte- nir les mouvements révolutionnaires. Il s’en était produit plusieurs au cours même du siège. Maintenant ils dégéné- raient en véritable guerre civile. Des masses populaires considérables, ou la garde nationale fraternisait avec la garde mobile, s’emparèrent de l’artillerie et opposerent au gouvernement la résistance à main armée. Dès le 18 M. Thiers donna aux régiments restés fidèles l’ordre de se V replier sur Versailles afin de les soustraire à l’influence délétère des partis et des clubs et pour qu’ils protégeassent l'Assemblée nationale qui venait ·d’y être transférée. La ca- pitale de la France devint la proie des pires éléments révo- lutionnaires, et des soldats français durent la reconquérir.