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Dès 9 heures du matin, la division de cavalerie saxonne était arrivée, à l’ouest de Conflans, sur la route d’Étain, et avait annoncé qu’en dehors de Français isolés, elle ne voyait pas d’ennemi. Cependant, on ne pouvait conclure de là qu’une seule chose, c’est que, le 17, les Français n’avaient pas encore commencé leur retraite.

Dans le courant de la journée, le XIIe corps, marchant à la suite de sa cavalerie, arriva à Mars-la-Tour et à Puxieux ; et le soir, conformément à l’ordre reçu, le corps de la garde vint se poster à la gauche des Saxons, à Hannonville-sur-Yron. Le IIe corps, amené par le chemin de fer, s’était mis, dès qu’il eut quitté le train, à faire des marches forcées afin de rejoindre la deuxième armée. Il arriva ce jour-là à Pont-à-Mousson, et reçut l’ordre de s’avancer, le lendemain dès 4 heures, par Buxières.


BATAILLE DE GRAVELOTTE—SAINT-PRIVAT


18 août. — Le maréchal Bazaine n’avait pas jugé à propos de se mettre en marche sur Verdun, du moment que les Allemands se trouvaient postés si près, sur le flanc de sa ligne de marche. Il avait préféré concentrer ses forces dans une position près de Metz, qu’à bon droit il considérait comme presque imprenable.

Cette position lui était fournie par la série de hauteurs qui longent la vallée de Chatel à l’ouest. Le versant qui faisait face à l’ennemi, est large et s’abaisse tout découvert en forme de glacis, tandis que l’autre versant étant peu étendu et escarpé, offrait de bons couverts aux réserves. La crête de ce plateau fut occupée de Roncourt à Rozérieulles, par les 6e, 4e, 3e et 2e corps d’armée, sur une éten -