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Page:Voragine - La Légende dorée, trad. Roze, 1902, t1.djvu/27

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LA LÉGENDE DORÉE DU BIENHEUREUX JACQUES DE VARAZZE (DE VORAGINE)



De tous les livres que nous a légués le moyen âge, un des plus recherchés et des mieux accueillis fut, de l’aveu de tous, la Légende dorée[1]. Les manuscrits qu’en possèdent les bibliothèques publiques et particulières sont innombrables, et exécutés pour la plupart avec un luxe d’ornementation et un soin qui prouvent incontestablement le mérite dont jouissait l’ouvrage de Jacques de Varazze, archevêque de Gênes, au xiiie siècle (1230-1298). Les éditions données par l’imprimerie, dans toutes les langues, sous tous les

  1. Le mot Légende a toujours signifié sujet de lecture, jusqu’au moment où une science quelconque l’a traduit par conte, fable. Il y a toutefois un aveu bon à recueillir et dont il faut prendre acte. En parlant d’Augustin Thierry, la Revue des Deux-Mondes dit que, dans les Légendes du moyen âge, « il y trouvait la véritable histoire, et il avait raison : car la Légende est la tradition vivante, et trois fois sur quatre, elle est plus vraie que l’histoire. »