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Page:Voragine - La Légende dorée, trad. Roze, 1902, t1.djvu/29

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VII
ET LA LÉGENDE DORÉE

signaler le but auquel il veut arriver. Loin de nous toutefois la pensée ni le désir de faire revenir le monde d’aujourd’hui à la lecture de son livre avec la confiance et l’enthousiasme qu’il a excités au moyenâge.

On possède des ouvrages du genre de la Légende : il ne leur manque pour jouir d’un succès égal qu’une seule qualité, la naïveté ! C’est là tout le secret qui explique l’avidité avec laquelle on a dévoré l’ouvrage du dominicain ; alors il devient facile de comprendre qu’il a été traduit dans tous les idiomes, comme il a été reproduit et copié par le miniaturiste, le peintre verrier, l’émailleur en haut et bas-relief.

La Légende dorée est l’explication des offices célébrés durant l’année ecclésiastique. Les fêtes des saints revenant en plus grand nombre que les autres solennités dans l’Église, la vie des saints tient conséquemment la plus grande place du livre : il commence en effet par une instruction sur l’Avent qui ouvre le cycle liturgique, et après avoir parcouru tout le cycle festival, il se termine par l’explication du dernier office contenu au Bréviaire, celui de la Dédicace des Églises.

Le but principal de l’auteur est donc d’exposer aux fidèles les motifs de chaque solennité, admise dans le calendrier suivi par le monde catholique.

Chaque cérémonie ayant ses raisons d’être, il en développe les motifs en rapportant à côté de chacune quelques traditions, des récits fort extraordinaires parfois, pour en graver mieux le souvenir dans la