Aller au contenu

Page:Voragine - La Légende dorée, trad. Roze, 1902, t3.djvu/401

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cela que l’empereur lui promettant le second rang dans le palais, elle répondit : « Cesse de dire de pareilles choses ; c’est un crime même de les penser, etc… » En troisième lieu, elle surmonta les tourments qu’on lui infligea, cela est évident, parce qu’elle fut mise en prison et sur la roue. IV. Elle fut très constante dans la conservation de sa chasteté quoiqu’elle eût été exposée à des épreuves où la chasteté succombe d’ordinaire. Ces épreuves sont au nombre de cinq : l’abondance qui amollit, l’occasion qui entraîne, la jeunesse qui aime à folâtrer, la liberté qui n’a pas de frein et la beauté qui provoque. Malgré tout cela la bienheureuse Catherine conserva la chasteté. Car elle eut des richesses en abondance, puisqu’elle succéda à de très riches parents. Elle avait des occasions puisque, maîtresse d’elle-même, elle passait tous ses instants au milieu de ses serviteurs. Elle était jeune, elle jouissait de sa liberté puisqu’elle restait seule et libre dans un palais. C’est pour cela qu’il est dit d’elle ci-dessus : « Catherine, à l’âge de 18 ans, resta seule dans un palais rempli d’esclaves et de richesses. » Elle était belle puisqu’on dit : « Elle était parfaitement bien faite, et son incroyable beauté la rendait aimable et agréable à tous ceux qui la voyaient. » V. Elle fut admirable dans le privilège de sa dignité. Quelques saints ont été honorés de privilèges particuliers au moment de leur trépas, comme la visite de J.-C. dans saint Jean l’évangéliste ; l’huile qui émane de leurs ossements dans saint Nicolas ; le lait qui coule de leurs plaies dans saint Paul ; le tombeau disposé dans saint Clément ; les demandes exaucées dans