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Page:Voragine - La Légende dorée, trad. Roze, 1902, t3.djvu/400

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villes. Sainte Catherine posséda encore cette triple science : la première en composant ses mœurs en toute honnêteté ; la seconde en gouvernant avec mérite sa famille qui était nombreuse ; la troisième en donnant de sages avis à l’empereur. La logique se divise en trois parties : la démonstrative, la probative et la sophistique. La première appartient aux philosophes, la seconde aux rhéteurs et aux dialecticiens, la troisième aux sophistes. On voit que sainte Catherine posséda aussi cette triple science, puisqu’on dit d’elle : « Elle discuta avec l’empereur, à l’aide de conclusions syllogistiques, une infinité de sujets qu’elle considéra au point de vue allégorique, métaphorique, dialectique et mystique. » II. Elle fut admirable d’éloquence ; car elle eut de belles paroles dans ses prédications, comme on l’a vu ; elle s’exprima avec une grande clarté dans ses raisonnements, alors qu’elle disait à l’empereur : « Tu admires ce temple fabriqué par la main des ouvriers. » Elle fut très habile à gagner ceux auxquels elle s’adressait, témoins Porphyre et l’impératrice qu’elle attira à la foi par la suavité de son élocution. Elle fut très puissante pour convaincre, par exemple, les rhéteurs qu’elle força à croire. III. Elle fut admirable de constance d’abord, malgré les menaces qu’on lui fit et qu’elle méprisa, puisqu’elle répondit à l’empereur : « Quels que soient les tourments que tu puisses t’imaginer, hâte-toi, car je désire offrir au Christ et ma chair et mon sang. » Et plus loin encore : « Fais tout ce que tu peux concevoir en ton esprit, tu me verras disposée à tout supporter. » Ensuite elle repoussa les biens qu’on lui offrit. C’est pour