Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/23

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Nous avons extrait du volume de manuscrits de la Bibliothèque Nationale où elles dorment ignorées les plus belles pages de Vrain Lucas. On les trouvera ci-dessous, si émouvantes en leur simplicité et qui toutes nous montrent les grands hommes en bonnes et braves gens : lettres d’amour de Sapho la Lesbienne et de Cléopâtre l’Égyptienne, d’Héloïse et de Ninon, billets dévots que griffonnèrent sur sa coiffeuse de coquette repentie Madeleine la pêcheresse et sur la pierre de son tombeau son frère Lazare, correspondance intime de Socrate, Platon, Alexandre, Archimède, défis guerriers de Carausius, César, Charles Martel, et le laissez-passer qu’au 2e bureau de son État-Major, en son P. C. d’Alésia, Vercingétorix signa en faveur de Trogue-Pompée ; vos lettres : à saint Éloi, Dagobert — ô mon roi — ; à Alcuin, Charlemagne ; à vos parents, Jeanne la Lorraine ; à Rabelais, Christophe Colomb et Améric Vespuce !

J’en passe…

Ce sera au public, souverain juge, d’estimer si ces lettres méritaient l’oubli et le mépris où les tiennent grimauds, faiseurs de morceaux choisis et compilateurs de manuels, de décider si après L’Immortel, il n’y avait pas lieu de mettre en lumière l’écrivain méconnu qui, touché un instant d’une gloire justifiée, disparut dans l’obscurité sans qu’on puisse savoir quels furent ses derniers jours.


Georges Girard.