Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/26

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avec icele lettre ains que quelques desseins de la sphère, que j’ay partagé en cinq cercles parallèles, trouverés aussi aulcunes de mes observations touchant les raisons physiques des éclipses du soleil et de la lune. De tout cecy je seray heureux sy en estes satis- fait, pour l’instruction des princes vos neveux, me mandez-vous.

Je vous salue.

Ce X juin, l’an de Rome CLV.

Thalès.


SAPHO


Sapho à son très amé Phaon, salut.


Très chier amé,

Près de ces bords çcharmans où la veue admire en s’égarant une immense estendue, où la pleine des mers et la vouste des cieux semblent dans le lointaing se confondre, non loin d’icelle rive est un lit de verture qu’ombrage un orme épais et qu’une onde pure arrose.

Ce fut là, si tu t’en rapele, mon très amé, que, embrasé par l’amour, tu me donna le premier baisé et me pressa de le rendre. Ce fut là, chier Phaon, qu’au gré de ta caresse, je fis en rougissant, hélas, l’aveu de ma tendresse et aussy cele de ma faiblesse. Comment aurois-je pu résister à tes feux, car dans