Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/28

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trois choses : la sagesse, la pudeur et le silence ; sur ce je vous souhaite bon voiage.

Ce X mars.

Socrate.


Avec icele, treuverez aulcuns motz plaisans de ma façon.




PLATON


Platon à son très amé Euthymenes, salut.


Mon très amé Euthymenes,

Il est vray qu’ayant veu les caprices d’une multitude ignorante et tumultueuse s’emparer des afaire de ma patrie, j’abandoné icele pour éviter les factions et me retiray chez Euclide à Mégare. Je visitay ensuite l’Égypte afin de profiter des lumières des prestres de ce pays et des savans en tous genre.

Non content d’avoir veu l’Égypte, c’est alors que je passay dans les Gaules pour y profiter aussy des lumières des Druides qui y sont en sy grande vénération. Et de là je passay en Italie en la partie de la grande Grèce pour y entendre les trois fameux Pythagoriciens que cognoissés, et de là je passay en Sicile pour y veoir le mont Etna sy merveilleux, avant que de me rendre à Athènes.

Tel est en résumé le récit de mes voiages fait pour