Sur ce, mon très amé, escrivés moy et prins Dieu vous avoyr en ses graces.
Ce X juing VIICLXXIX.
Au nombre des escrits que m’avés envoyés, jà vous ay dit qu’il en estoient aulcuns qui me tesmoignaient du séjour de Hercules dans les Gaules et qu’il y avoit epousé Galatée, fille du roy Celtus, quelle raison pourroit-on avoir pour ne pas croire à cette alliance et que je croirois plustot à cele d’Alexandre avec Roxane.
Après tout, pourquoy devons-nous avoir moins d’égards pour les Gaulois nos ancestres que pour les nations qui nous sont estrangères. D’où vient croirai-je qu’un Ninus et une Sémiramis régnèrent à Babylone et que je refuserois de croire qu’il y eut aussy dès lors des rois dans les Gaules, et pour quelles raisons des mêmes autorités qui m’attestent ces deux faits en croiroit une et ne croiroit pas l’autre ?
Ce ne peut être que l’effet d’une éducation vicieuse de ce que en nostre enfance on nous fais apprendre des hystoires estrangères, qu’on nous y entretient