Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/72

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lestres, ne monnoye, ne fer, ne bled, ne vin, ne animal aulcun qui fust plus grand qu’ung chien, ne grand navire, et ne peut avoyr patience quant il ouyt dire qu’ils se mangeoient l’ung l’autre et que tous estoyent idolastres et me dit que, si Dieu le faisoit vivre et luy prestoit santé, il osteroit cette abominable inhumanité et déracineroit l’idolastrie de ces terres qui viendroyent à sa domination et puissance. Enfin il me reçu fort galamment.

Sur ce, je vous salue.

Xpo Colomb.


AMÉRIC VESPUCE


À maistre Fr. Rabelais.


Mon jeune cadet,

Vous me mandez qu’avez escript à Monseigneur de Lorrayne au subjet de ce que le nouveau monde devoit s’appeller plustost Colombie du nom du premier navigateur qui l’avoit découvert que Americq. Il m’en a escript aussitost, me disant ne rien changer à son escript, et il a deu vous faire la réponse que ce qui estoit escript estoit bien escript, mais, come le voyez, je ne suys pour rien en icelle dénomination.

Vous me mandez aussy en une seconde missive qu’avez cogneu le très illustre Christophe Colomb