Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/82

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seroit bien d’en establir de semblables, ou sinon une à Paris ? Je vous laisse y penser.

Je suis, Monseigneur, votre très humble serviteur,


Rotrou.


II


À Monseigneur le cardinal de Richelieu.


Ce 27 avril.

Monseigneur,

J’approuve l’idée que vous avez conçue d’establir à Paris une académie à l’instart de celle qu’establit Clemence Isaure à Toulouse et ce sera un grand bien faire aux lettres. Et je ne doute pas que la postérité vous en sçaura beaucoup de gré. Je m’estime heureux que ma précédente lettre vous ay suggeré cette noble idée.

Vous me mandez si dans les recherches que j’ay faites au subjet de la fondation de ces sortes de sociétés ou académies, j’ay trouvé comment se pratiquoit les statuts ou plustost les réglements de ces sociétés et dans quelle condition se faisoit cet espèce de combat d’émulation. Selon ce que j’ay observé : on faisoit ordinairement un chant de trois ou quatre stances ; le dernier vers de la première devoit servir de refrain aux autres, et cet ouvrage estoit appelé chant Royal,