Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/87

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bruyère, ainsy que je vous en ay parlé la dernière fois. Je vois que vous avez pris ce que je vous ay dit à lettre, mais je n’ay pas encore commencé. Je ne dis pas ouy, je ne dis pas non.

À propos de Monsieur de Labruyère, on m’a dit qu’il s’occupoit à refaire des chapitres de Montaigne. Vous devez le sçavoir, vous, car je sçay que vous estes fort en son amitié. Sans doute vous en aura-t-il parlé, et dans ce cas je vous prieray de m’en instruire et si par hazard vous aviez quelques-uns de ces chapitres là, je vous serois très obligée de me les communiquer. Je serois curieuse de sçavoir comment il s’en seroit acquitté. Je ne vous escris rien plus. J’attens votre réponse et vous souhaite le bonjour.


Anne de Lanclos.




PASCAL


I


À Sa Majesté la Royne Christine.


Ce 22 septembre 1650.


Madame,

Selon moy l’art de penser est la base de l’art d’écrire. Les rhétoriciens qui ne savent pas cela me font pitié.