Page:Vuillaume - Mes cahiers rouges, souvenirs de la Commune.djvu/18

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son côté, fort bien répondu aux détracteurs de son héros :

« Que voulez-vous? Il avait vendu des contremarques sur le boulevard ! »

Lequel d'entre vous trois, Vuillaume, eût pu faire admettre en sa faveur les mêmes circonstances atté- nuantes ? Aucun, Voilà le grief. Il eût été préférable de laisser au geai sa plume, qui n'était ni la vôtre, ni celle de Vermersch, ni celle d'Huml^ert, fils du Tiers connue vous et comme vous galvaudant leur talent et leur élo- cution pour donner au mouvement communalisle et à l'élément ouvrier, le plus douteux des gages d'inclina- tion.

Passons. Vuillaume, Vermersch et Humbert n'avaient pas quatre-vingts ans à eux trois. Erreurs de nos vingt- chxq ans, que ne pouvons-nous vous commettre encore !

Après la défaite, Vuillaume se réfugia en Suisse. Avec Henri Bellenger et Massenet de Marancour, frère du compositeur et du commandant de gendarmerie , il émietta d'abord, en livraisons minuscules et sous ce titre Hommes et choses du temps de la Comm,une, des souvenirs encore chauds; il publia ensuite, dans la Liberté, de Bruxelles, im des rares journaux accueillants aux proscrits : Six heures à la Cour martiale du Luxembourg ; (i) puis, sous le pseudonyme de Maxime Hélène, il travailla poxu" Hachette et Masson à des ouvrages de vulgarisation scientifique. Enfin, il devint secrétaire général de Louis Favre, l'ingénieur suisse chargé de percer le Saint-Gothard. Il y demeura jusqu'à l'amnistie, alla, peu de temps après, en Russie, explorer