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viens acquitter aujourd’hui une dette déjà ancienne : remettez, je vous prie, à votre femme, la sonate ci-jointe,[1] ma première composition depuis l’achèvement de Lohengrin (il y a six ans !).

Bientôt vous aurez de mes nouvelles. Mais avant cela dites-nous d’abord comment vous allez. Votre

Richard Wagner.

Zurich, 20 Juin 1853.

5.

Homère s’est faufilé subrepticement hors de ma bibliothèque.

Je lui ai demandé : « où vas-tu ? »

Réponse : « congratuler Wesendonk à l’occasion de son anniversaire. »

Je lui ai répondu : « fais-le avec moi ! »

16 Mars 1854.

Richard Wagner.



6.

Que faire pour vous remonter un peu le moral, pauvre malade ? J’ai remis à Eschenburg[2] le programme avec les traductions. Mais


  1. La sonate porte comme titre : « Sonate pour Mathilde Wesendonk » et ces mots : « Savez-vous comment se tisse la trame de la destinée ? » Wesendonk avait avancé, à titre de prêt, une certaine somme, à récupérer sur des rentrées que Wagner attendait de Berlin (voir lettre du 11 Juin 1853).
  2. Professeur d’anglais à Zurich.
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