vai l’amie qui pouvait le mieux t’apporter la
consolation et le réconfort, calmer, concilier.
Voilà l’œuvre de la pitié ! Vraiment je pus
oublier mon propre moi, je pus me frustrer à
jamais des délices de ta vue, de ta présence,
avec la seule pensée de t’apporter ainsi le calme,
la pureté, de te rendre à toi-même. Ainsi ne
dédaigne point ma pitié pour autrui, où que tu
la voies s’exercer, puisqu’à toi je ne puis plus
offrir que la communauté de la joie ! Oh !
celle-ci, c’est le plus haut sommet ; elle ne peut
apparaître qu’avec la plus absolue sympathie. L’être
inférieur, à qui j’accordai ma pitié, je dois m’en
détourner rapidement, sitôt qu’il me demande
la communauté de la joie. Ce fut la cause de
mes dernières explications avec ma femme. La
malheureuse avait compris à sa façon ma
décision de ne plus passer le seuil de votre
maison et croyait que cela signifiait une rupture
avec toi. Elle s’imagina qu’à son retour la
paix et la confiance devaient renaître entre elle
et moi ! Combien effroyablement je dus la
désappointer ! Maintenant — la paix ! — la
paix. — Un autre monde va s’ouvrir pour
nous ! Sois bénie en lui et bienvenue pour
l’éternelle communauté de la joie ! —
3 Octobre.
J’ai une existence vraiment pénible, après tout ! Quand je songe de quelle terrible masse