Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/162

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tative : le cours et la signification de ce monde me sont absolument adverses ; je ne puis le marquer de ma dernière et significative empreinte qu’en ne songeant pas même à ménager le moindrement ma personne. Pour vous consoler, cependant, je vous dirai que je me porte étonnament bien, que ma mine, au dire de tous, est excellente, et que ma patience, à ma grande satisfaction, s’est fortifiée. Seulement, je m’attendris à l’excès : par exemple, les animaux entre les mains de l’homme m’inspirent plus de pitié que jamais. D’autre part, je suis plus clairvoyant que jamais et ne me confie plus que fort peu à l’illusion. Eh bien ! risquez-vous, mon enfant !

Pour ce qui est de mon voyage par Munich et Reichenhall (près Salzbourg) avec les Ollivier, je vous en parlerai une autre fois. Mille bons souhaits ! Toutes mes amitiés à Otto et aux enfants ! Adieu, chère enfant !

R. W.


(Seilerstätte, 806,
Palier 3. Vienne.)

122.

Vienne, 13 Sept. 61.

Je viens d’avoir trois belles heures. Il faut que l’amie en ait connaissance.

Dernièrement, je fus enlevé, conduit au château d’une famille hongroise, — chez le