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129.

Biebrich, 13 Février 1862.

La méchante enfant ne veut donc plus du tout donner de ses nouvelles au Maître ? J’aurais beaucoup désiré savoir comment lui ont plu les Maîtres Chanteurs. Je commence à craindre vraiment qu’elle ne soit tombée malade ! Je reste jusqu’à la fin de l’automne (époque à laquelle j’aurais sans doute terminé la composition de mon œuvre), ici à Biebrich, chez l’architecte Frickhöffer, où j’ai loué pour un an deux jolies chambres, avec une vue magnifique sur le Rhin tout proche, à côté du château. Je les ai garnies au moyen de toutes espèces de meubles pris en location. La seule chose qui m’appartienne dans mon mobilier, c’est la « machine à thé » et la théière, que vous connaissez. J’espère jouir bientôt ici du repos. Si du moins l’enfant de la « colline verte » m’écrivait !

R. W.