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Tristan : cela m’importune maintenant. Il me peine aussi d’être pressé dans mon travail : comme je travaille à présent, la hâte est néfaste. Un loisir assuré serait mon idéal ; si je ne puis y arriver, il me faut bien encore sentir les tourments de la vie ; mais déjà ils rehaussent pour moi le plaisir du travail. Je désirerais posséder un « Asile » dans la plus complète solitude : c’est bien difficile à conquérir. —

Recevez mes félicitations ! Saluez et remerciez Myrrha, ainsi que votre mari, à qui je dois encore de cordiaux remerciements pour sa dernière lettre !

De tout cœur votre

votre
R. W.



134.

Vienne, 21 Décembre 62.

e rêvai bellement, délicieusement de vous, cette nuit, sitôt après m’être endormi. Puisse ce rêve avoir pour signification tout le bien que je vous souhaite, chère amie !

Cela m’a fait un grand, un sensible plaisir, de voir que, au milieu de toute la détresse et de la misère du présent, le rêve m’ait rappelé juste à point nommé votre anniversaire. Cela était beau et je constate que le rêve, au moins, se soucie encore de moi.

Dévouées salutations !

R. W.