Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/212

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comment allez-vous ? Hans Sachs ne vous causa pas de difficultés ; à moi il me donne encore du souci. L’art aussi peut-être sérieux — non point seulement la vie ! Adieu, chère amie !

Souvenez-vous de
votre
R. W.



138.

Penzing, 3 Août 1863.
Chère « Maître » !

Après votre dernière bonne lettre, j’aurais pu vraiment m’attendre à une missive plus « explicite » de Schwalbach. Je suis allé une couple de fois à Pesth,[1] où j’étais invité par les Hongrois, pour donner deux « concerts ». Je suis revenu il y a quelques jours, et trouvai du moins la lampe promise, que je juge fort belle, œuvre de maître, et pour laquelle je vous assure de ma gratitude.

Mon « Asile » est réussi… plus ou moins ; curieux, après tout. Le besoin d’une installation définitive, avec une demeure convenable et présentant de l’agrément, était devenu irrésistible. Je sentais que c’était seulement d’une telle base que je pouvais considérer le monde encore une fois — la dernière —, pour savoir comment allaient lui et moi. Je trouve à présent qu’il ne va pas excellemment, et regrette bien d’avoir sacrifié mon bel argent, acquis si durement, à

  1. Les 23 et 28 Juillet 1863 ; voir Glasenapp, II, 2, 434.