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Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/234

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146.

Munich,[1] 7. Janvier 1865.
Chère enfant,

Je crois qu’il serait mieux de m’envoyer tout le portefeuille. Je jure, par tout ce qui m’est le plus sacré, qu’il reviendra à la propriétaire plutôt enrichi que diminué. Autrement il serait difficile de spécifier ce qui doit être copié pour nous l’envoyer : il est préférable que je le désigne moi-même.

Il a fallu beaucoup d’instances pour m’amener à m’occuper de tout cela. Mon jeune Roi, cependant, est bien fait pour apporter de l’ordre en cette matière : il a l’obstination qu’il faut ; toute initiative vient de lui-même. Maintenant Semper doit construire à mon intention un magnifique théâtre, cela ne peut être autrement :[2] de tous côtés, les meilleurs chanteurs seront convoqués pour la représentation de mes

  1. Comparer Lettres de Wagner à Otto Wesendonk.
  2. Voir Glasenapp, III, 1, 37 et suiv.