Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/258

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vraiment vous avez l’intention de nous donner le plaisir d’une audition musicale sous votre propre direction, je vous propose de revenir à la « colline verte » pour quelque temps, de vous faire soigner par l’enfant, et puis de parler du reste. Vous ne me dites rien de votre travail, sinon que le portefeuille se remplit. Et je vous laisserais prendre le thé dans un service étranger ? Cruel, avare, me ravir le bonheur de vous en envoyer un autre ! Ne savez-vous pas que combler vos petits désirs est mon unique consolation pour vos lettres si pénibles, et que vous pourriez bien me la laisser !

Quand je serai de retour à Zurich, j’élèverai un petit chien, et dès qu’il m’aimera fidèlement, vous l’aurez. C’est entendu, n’est-ce pas ?

Dimanche matin je pars, peut-être pour quelques jours, pour Hombourg, où Otto a besoin d’une « cure de silence » ; vers la fin de la semaine prochaine nous comptons être de retour. Dans le courant du mois prochain, si vous ne pouviez pas venir en Suisse, nous viendrons à Vienne ou ailleurs. Je passe sur votre accident, puisque. Dieu merci, vous êtes sauvé ! Il se fait tard. Je vous écris en hâte : mais je ne pouvais garder le silence ; j’étais atterrée. Puissiez-vous vous sentir le cœur plus léger, quand vous recevrez ceci. Mes bien dé-