sont réunies par un nœud d’or qui porte cette inscription : « Le cœur de l’homme juste doit s’épanouir au soleil des grands hommes », et puis : « Dédié au maître sublime, en témoignage de sincère vénération, par Richard Weiland ».
Ce Richard Weiland[1] est un bourgeois de Dresde, que je n’ai jamais connu, mais qui vint me voir, un matin, à Zurich, — dans « l’Asile », — et me fournit une critique assez drôle de la manière dont Tannhäuser avait été exécuté à Prague, en me rapportant simplement que là-bas l’ouverture avait duré vingt minutes : elle n’avait duré que douze minutes, sous ma direction, à Dresde… J’ai trouvé l’envoi, avec une lettre fort discrète, un jour que je revenais de faire répéter mes chœurs, affreusement fatigué… J’ai maintenant le bâton[2] et cette pièce d’orfèvrerie…
Mes concerts ici m’ont mis en relation avec quelques hommes dévoués et intelligents.
Gasperini, un médecin très aimable, cultivé, bien doué, qui prochainement se vouera tout entier à la littérature et à la poésie, un homme de bel extérieur et de cœur chaleureux, mais peut-être sans grande énergie propre, — m’appartenait déjà avant mon arrivée, est maintenant le plus ardent et le plus tenace champion de