Depuis le jour où les lignes qui précèdent ont été écrites, les traductions nouvelles que j’ai tentées ont subi l’épreuve de la lecture, l’épreuve aussi de l’essai public, au concert. Des fragments des Maîtres Chanteurs, de l’Or du Rhin, de Siegfried, du Crépuscule des Dieux ont été exécutés — je cite par ordre chronologique — aux concerts d’Harcourt, Lamoureux et Colonne.
Plein de confiance en la justesse, en la nécessité même de la méthode que j’avais définie et appliquée de mon mieux, je n’étais cependant pas sans inquiétude, avant ces essais, sur l’accueil qu’y pouvait faire le public, public fort éclairé sans doute, mais que ces versions risquaient de surprendre par le caractère inaccoutumé de leur langue, et la forme très elliptique, très hardie, un peu archaïque, des constructions qu’elles renferment. Le résultat — constaté par la presque unanimité de la critique musicale — a dépassé toutes mes espérances.
Un tel accueil, et davantage encore l’encouragement que j’avais reçu des héritiers de