Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/114

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consonnes, fortifié leur importance, recherché même leurs rencontres, aux passages de déclamation dramatique où Wagner avait agi dans ce sens. C’est en effet par les consonnes plus que par les voyelles qu’un texte chanté devient intelligible à l’auditeur ; de plus, je me conformais ainsi aux caractères expressifs de la déclamation, tels que Wagner les a réglés. Il faut donc bien comprendre que les passages où les consonnes sont particulièrement nombreuses — passages qui peuvent sembler étranges à la lecture et inquiétants pour le chanteur — ont été expressément écrits en vue du chant, et doivent être, non pas escamotés, mais au contraire accentués.

Avril 1894.