Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/117

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telle ou telle tournure, mais encore et surtout d’avoir stimulé mon désir de serrer de plus en plus le sens et la forme du texte original.

D’autres traductions, « adaptées à la musique », ont également paru depuis la publication du présent volume, s’inspirant plus ou moins des principes exposés ici. De quelque façon qu’on les apprécie, elles témoignent de la nécessité où tous les traducteurs se trouvent désormais de chercher à obtenir une fidélité beaucoup plus grande que celle admise par leurs prédécesseurs. Elles prouvent donc, elles aussi, l’exactitude et l’opportunité de la méthode que j’exposais à cette même place il y a plus de deux ans.

Dans le travail de révision que je viens de terminer, je me suis principalement attaché à réaliser les desiderata suivants, par rapport à la première édition :

1° Etre plus littéral encore, quant à l’idée et à la langue de Wagner.

2° Supprimer encore, de ci et de là, quelques notes, peu importantes du reste, que je m’étais cru obligé d’ajouter au texte musical.

3° Perfectionner, partout où je le pouvais, la valeur vocale du nouveau texte français, tant au point de vue des sonorités qu’à celui des respirations — questions dont je m’étais d’ailleurs préoccupé avec l’attention la plus soutenue, dès l’établissement du texte qui servit à la première édition.

4° Diminuer encore, d’une manière générale, l’importance des syllabes muettes ou désinences féminines, en leur étant, le plus souvent possible, toute durée musicale mesurable. Dans un très grand nombre de cas — lorsqu’elles terminent un membre de phrase, ou sont suivies, soit d’une vir-