Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/146

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–––––––––––tels qu’un écho,
–––––––––quand sur l’âpre et froide rive,
–––––––––tu vins, seul ami, vers moi !
(Elle s’attache à son cou avec transport, et le regarde les yeux dans les yeux.)
Siegmund.
–––––––––––Suaves délices !
–––––––––––Joie de mon cœur !
Sieglinde.
(les yeux tout près des yeux de Siegmund.)
–––––––––––Oh ! viens, approche,
–––––––––––approche encore,
–––––––––––que mieux j’admire
–––––––––––le pur éclat
–––––––––––parant tes yeux,
–––––––––––tes traits si beaux,
–––––––––et qui charme mes sens subjugués !
Siegmund.
–––––––––––La lune luit,
–––––––––––blanche, sur toi,
–––––––––––frôle le flot
–––––––––––de tes fins cheveux :
–––––––––––tout ce qui m’émut
–––––––––––s’explique pour moi, —
–––––––––suave, tu charmes mes yeux !
Sieglinde.
(lui écartant les boucles du front, et le contemplant avec surprise.)
–––––––––––Combien ton front
–––––––––––est large et beau !
–––––––––––un sang généreux
–––––––––––à tes tempes frémit !
–––––––––––Je tremble dans l’extase
–––––––––––qui me ravit ! —
–––––––––Prodige dont je tressaille : —[1]
–––––––––l’ami qui vient aujourd’hui,
–––––––––mes yeux l’ont vu déjà !
  1. Var. : Prodige que je devine : —