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- tournant le triomphe en mort !
- Mais si je tombe,
- j’irai loin du Walhall —
- Hella me prenne à jamais !
Brünnhilde.
(troublée)
- Estimes-tu si peu
- l’alme délice ?
- Tout tient-il
- en la pauvre femme,
- qui, pâle et triste,
- gît comme morte en tes bras ?
- Rien d’autre n’a de prix ?
Siegmund.
(la regardant avec amertume.)
- Si jeune et beau
- rayonne ton front :
- mais combien glacé
- et dur est ton cœur ! —
- O toi qui railles,
- va-t’en loin de moi,
- farouche et froide enfant !
- Pourtant si ma peine
- est ton seul plaisir,
- mes maux te peuvent plaire ;
- ma douleur peut charmer
- ton cœur sans pitié :
- [1] mais du froid bonheur du Walhall,
- cesse de me parler !
Brünnhilde.
- Je vois la détresse
- qui ronge ton cœur ;
- je sens du héros
- la sainte douleur — —
- Siegmund, remets-moi ton amante ;
- mon bras sera son appui !
Siegmund.
- Nul autre que moi
- Ne la doit toucher vivante :
- ↑ Var. : mais du Walhall, froid délice,