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La voix de Flosshilde.
(venant d’en haut).
- Heiala weia !
- Sœurs vagabondes !
Wellgunde.
- Flosshilde, viens !
- Woglinde fuit :
- aide à saisir la glissante !
Flosshilde.
(qui plonge plus bas et passe entre les deux joueuses).
- C’est mal garder
- [1] l’Or endormi ;
- sur son repos
- veillez de plus près,
- ou maints regrets vous viendront !
Avec des cris joyeux, les deux sœurs se séparent vivement. Flosshilde essaye d’attraper tantôt l’une, tantôt l’autre ; elles lui échappent, et finalement se réunissent pour donner ensemble la chasse à Flosshilde ; folâtrant et riant, elles vont ainsi, rapides, glissant comme des poissons de récif en récif.
Pendant ce temps, sorti d’une crevasse ténébreuse et grimpant sur un rocher, Alberich a surgi de l’abime. Il s’arrête, encore environné d’obscurité, et, contemplant les jeux des Ondines, il y prend un plaisir croissant.
Alberich.
- Hé hé ! Les Nixes !
- Vous si mignonnes,
- peuple envié !
- Du Nibelheim noir,
- j’irais bien vers vous,
- si vers moi vous veniez !
(Les Ondines interrompent leurs jeux lorsqu’elles entendent la voix d’Alberich.)
Woglinde.
- Hei ! qui est là ?
Wellgunde.
- C’est sombre et ça parle.
Flosshilde.
- Vois qui nous épie !
- ↑ Var. : Sur l’Or qui dort
- mal vous veillez :