Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/21

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(Elles s’enfoncent davantage et reconnaissent le Nibelung.)

Woglinde et Wellgunde.
––––––––––Fi ! l’horrible !
Flosshilde

(remontant rapidement).

––––––––––Vite vers l’Or !
––––––––––Le Père craint
––––––––––pareil ennemi.

(Les deux autres la suivent, et toutes trois se rassemblent promptement autour du récif central.)

Alberich.
––––––––––Vous, dans l’onde !
Les trois Filles du Rhin.
––––––––––Que cherches-tu, monstre ?
Alberich.
––––––––––Est-ce gêner
–––––––vos jeux qu’admirer leur joie ?
––––––––––Plus bas dans l’abîme,
––––––––––le Niblung
–––––––se plairait et jouerait avec vous !
Woglinde.
––––––––––Il veut nous rejoindre ?
Wellgunde.
––––––––––Est-ce un railleur ?
Alberich.
––––––––––Combien brillant
––––––––––votre éclat reluit !
––––––––––Qu’il serait bon
–––––––d’en serrer quelqu’une en mes bras,
–––––––si son vol m’approchait !
Flosshilde.
––––––––––Je ris de ma peur ;
––––––––––le monstre nous aime !

(Elles rient.)

Wellgunde.
––––––––––Le drôle lascif !