Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/208

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–––––––––––Loge, entends !
–––––––––––viens à ma voix !
–––––––––––Autrefois tu brûlais,
–––––––––––brasier dévorant,
–––––––––––jusqu’au jour de ta fuite,
–––––––––––lueur ondoyante :[1]
–––––––––––comme jadis,
–––––––––––sois enchaîné !
–––––––––Jaillis, mer flamboyante,
–––––––––défends le roc, rouge clarté !
–––––––––––Loge ! Loge ! ici !
(En prononçant ces derniers appels, il frappe trois fois le bloc de rocher avec la pointe de sa lance ; un rayon de feu jaillit de la pierre, et s’enfle rapidement jusqu’à former une mer de flammes. Avec la pointe de sa lance, Wotan indique à ces flammes le pourtour du rocher qu’elles doivent ceindre ainsi de leur torrent.)
–––––––––––Qui de ma lance
–––––––––––craint la pointe,[2]
–––––––––n’aborde ce Feu jamais !
(Il disparaît dans la lueur, vers le fond de la scène. — Le rideau se referme.)




IMPRIMERIE DE F. A. BROCKHAUS A LEIPZIG.
  1. Var. : en flammes errantes :
  2. Var. : aura la crainte,