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Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/258

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Siegfried.

Glaive brisé,
entier te voici !
Nul coup ne doit
jamais te rompre !

Mime.

D’un autre il tient
l’éternel trésor !

Siegfried.

Au père expirant
l’acier faillit.
Le fils vivant
l’a reforgé.
Tu ris, en sa main luisant,
et ta lame tranche à coup sur !

Mime.

Mime, le brave,
Mime règne,
chef des Alben,
maître de tout !

Siegfried
(brandissant l’épée).

Nothung ! Nothung !
Glaive rêvé !
La vie en toi se réveille.
Fer mort, tu gisais rompu ;
Rayonne terrible, sacré !

Mime.

Hé ! Mime, quel maître succès !
Qui donc aurait cru cela ?

Siegfried.

Montre aux infâmes
tous tes éclairs !