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Il court, fantastique coursier,
saute aux halliers,
fonce sur moi.
Est-ce le tueur de monstres
qui contre Fafner vient ?
(Le vent s’apaise, l’éclat s’évanouit.)
Le feu s’enfuit.
L’éclat cesse aux regards.
Nuit encore.
Qui vient et brille dans l’ombre ?
(Le Voyageur sort de la forêt et s’errête en face d’Alberich.)
Le Voyageur.
Vers Neidhöl !
je vais dans la nuit.
Qui se cache au plus noir là-bas ?
(Comme par une brusque déchirure de nuage, la lumière de la lune jaillit et éclaire le Voyageur. Alberich le reconnaît et recule d’effroi.)
Alberich.
C’est toi — qu’ici je vois ?
(éclatant de fureur).
Qu’y cherches-tu ?
Pars, va t’en loin !
Arrière, honteux forban !
Le Voyageur
(calme).
Noir Alberich,
toi rôdant !
Gardes-tu Fafner là ?[1]
Alberich.
Rêves-tu d’autres
actes félons ?
Point de retard !
- ↑ Var. : Gardes, tu de Fafner l’or.