Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/29

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–––––––s’enflamme en ta couche sacrée !
––––––––––Heiaïahei !
––––––––––Heiaïaheia !
––––––––––Veille, ami,
––––––––––veille, gai !
––––––––––Rondes d’ivresse
––––––––––rient devant toi :
––––––––––fleuve de feu,
––––––––––flamme des flots,
––––––––––tout flue et flamboie
––––––––––et chante et se plonge
–––––––en l’éclat et la joie de ton lit !
––––––––––Rheingold ![1]
––––––––––Rheingold ! [2]
––––––––––Heiaïaheia !
–––––––Wallalaleia iahei !
Alberich.

(dont les yeux, puissamment fascinés par l’éclat, demeurent hagards et fixés sur l’Or).

––––––––––Quel est, ô Filles,
–––––––l’éclat qui luit là-bas ?
Les trois Filles du Rhin.

(ensenble d’abord, puis parlant alternativement et reprenant ensuite toutes trois).

–––––––Pauvre ignorant, d’où sors-tu,
–––––––que du Rheingold[3] tu ne sais rien ? —
––––––––––Le Gnome ignore
––––––––––cet œil des ondes,
–––––––cet Or qui veille ou dort ? —
––––––––––la sublime étoile
––––––––––éclose en l’abîme,
–––––––perçant les flots de ses feux ? —
––––––––––Vois nos fêtes,
––––––––––nos jeux dans sa flamme !
––––––––––Si tu veux
––––––––––t’y baigner et vivre,
–––––––viens vite et nage avec nous !

(Elles rient.)

  1. Var. : Or pur !
  2. Var. : Or pur !
  3. Var. : que de l’Or pur