Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/290

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L’ardent espoir fait battre mon sein.
En quelle fièvre
flambe mon cœur !
Qui trouble ainsi
mon cœur et ma tête.
Dis le moi, doux ami.

L’oiseau de la forêt.

Joie et douleur
d’amour je chante.
Doux et plaintif
passe mon chant.
Qui rêve et désire comprend.

Siegfried.

Loin, vite !
Gai, faisons route
loin des grands bois jusqu-au roc !
Dis moi ceci, pourtant,
mon doux chantre :
dois-je en la flamme faire brèche ?
Puis-je éveiller telle vierge ?

L’oiseau de la forêt.

De Brunnhild conquise
doit voir l’éveil,
un lâche jamais,
mais qui de Peur n’est instruit.[1]

Siegfried
(joyeusement).

Le simple enfant
qui de peur n’est instruit,
oiseau, je suis celui-là.
Encor ce jour
bien en vain j’ai voulu
connaître par Fafner la crainte.
Je n’ai d’autre vœu

  1. Var. : seul qui de Peur.