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Brunnhilde.

Adieu, règne
éblouissant des dieux !
Meurs en joies,
ô pouvoir éternel !
Brisez, ô Nomes,
le fil sacré !
Soir des dieux
du gouffre surgis !
Nuit du néant,
submerge tout !
Pour moi l’étoile en feu
de Siegfried luit !

Siegfried.

Gloire au monde
où Brunnhilde vit !
Debout ! vivante !
Son rire m’accueille !
Claire étoile,
Brunnhilde luit !
Elle est à moi, à tout jamais,
mon bien suprême,
seule, et toute !

Brunnhilde.

Il est à moi, à tout jamais,
mon bien suprême,
seul, et tout !

Tous les deux.

Flamme d’amour !
joie de la mort !

(Brunnhilde se jette dans les bras de Siegfried.)




Imprimerie de F. A. Brockhaus à Leipzig.