Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/333

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Oh ! dis à Grane souvent
de Brunnhild l’adieu !
Siegfried.
Par ta puissance
verrai-je ainsi
s’accroître ma gloire ?
Mes combats seront les tiens,
mes victoires te reviendront ;
Sur ton cheval rapide,
de ton bouclier couvert,
Non, Siegfried plus je ne suis,
Je suis de Brunnhild le bras.
Brunnhilde.
Qu’encore Brunnhild soit ton âme !
Siegfried.
Par elle s’enflamme mon cœur !
Brunnhilde.
Es-tu donc Siegfried et Brunnhild ?
Siegfried.
Où je suis nous sommes ensemble.
Brunnhilde.
Alors vide est mon rocher ?
Siegfried.
Unis nous y restons !
Brunnhilde.
(dans une grande émotion).
O Forces divines,
race suprême,
Dieux, contemplez
notre couple sacré !
Disjoint, qui peut le rompre !
Rompu, qui le disjoint ?
Siegfried.
Gloire à Brunnhilde, astre éclatant !