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Hagen.
- C’est toi son fils,
- j’envie ta naissance
- car notre mère à tous deux,
- Dame Grimhild dut me l’apprendre.
Gunther.
- Toi, je t’envie ;
- n’envie rien de moi !
- J’ai le droit du sang ;
- sage, toi, tu l’es seul.
- Mi-frères oncques
- n’ont eu meilleur compte.
- Ton conseil seul m’est à cœur ;
- parle-moi de mon honneur.
Hagen.
- Donc, blâme sur toi,
- trop faible l’honneur ;
- je sais des biens insignes
- que le Gibichung n’a pas conquis.
Gunther.
- Pour ton silence
- sois blâmé.
Hagen.
- L’été de vos jours vous trouve,
- vous, les Gibichungs,
- toi, Gunther, seul toujours,
- toi, Gutrun, sans époux !
(Gunther et Gutrune se perdent dans leurs pensées en silence.)
Gunther.
- Où vois-tu donc ceux-là
- pour notre gloire faits ?