Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/337

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
à mort l’a frappé de son fer.
Du surprenant haut fait
sortit glorieux son nom.
Gunther.
(pensif).
Je sais du trésor l’histoire :
il cache un rare joyau,[1]
Hagen.
Qui bien en saurait user
aurait sous sa loi l’univers.
Gunther.
Et Siegfried a le butin ?
Hagen.
Serfs sont les Niblungs pour lui.
Gunther.
Et Brunnhilde, il peut l’avoir seul ?
Hagen.
Pour tout autre monte le feu.
Gunther.

(Se levant avec un geste de mauvaise humeur).

En vain, le trouble, l’émoi !
Ce qui ne m’est promis
qu’en fais-tu donc naître
en moi l’attrait !
(Il marche dans la salle, de mauvaise humeur. — Hagen, sans quitter son siège, arrête Gunther d’un signe mystérieux lorsqu’il passe près de lui.)
Hagen.
Mais que Siegfried l’amène ici,
lors sera Brunnhilde à toi.
(Gunther se détourne, indécis et abattu.)
  1. Var. : Là gît l’anneau convoité.