Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
- brille le burg :
- force et gloire à jamais !
Fricka.
- Ce bien t’enchante,
- qui me fait peur ?
- Le burg te plaît,
- je tremble pour Freia’
- Cœur insouciant, tiens donc compte
- du prix qui fut exigé !
- Le burg s’achève,
- le gage est échu :
- oublies-tu seul quel est ce prix ?
Wotan.
Je sais ce que réclamèrent ceux qui me firent ce burg ;
- par traité j’ai
- subjugué leur orgueil,
- ils m’ont bâti
- l’altière demeure ;
- j’y règne — grâce à leur force : —
- pour le prix, sois en repos.
Fricka.
- O folle humeur oublieuse !
- Joie coupable et cruelle !
- Si j’avais su vos traités,
- au dol j’aurais fait obstacle ;
- mais, braves, ces hommes
- éloignent les femmes,
- afin que sourds à nos plaintes
- tout seuls aux Géants ils s’adressent.
- Tels, sans pudeur,
- ils vendent, cupides,
- Freia, ma sœur tout aimable,
- fiers du lâche trafic !
- Qu’est-il pour vous, traîtres,
- d’auguste et de grand,
- hors l’envie du pouvoir !