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Wotan.
- Telle envie
- te fut étrangère,
- quand toi tu rêvas ce château ?
Fricka.
- De l’époux craignant l’inconstance,
- il faut qu’en pleurs je cherche
- maints attraits qui l’enchaînent
- loin des hasards qui l’attirent :
- riche demeure,
- paix et bien-être,
- durent t’offrir
- un tranquille repos.
- Mais toi, dans ce burg, ne vois
- que force et fiers remparts :
- gloire et pouvoir
- vont s’en accroître ;
- appel aux tempêtes guerrières,
- se dresse l’orgueil de ce burg.
Wotan.
(souriant).
- Si tu rêvas
- dans ces murs de m’enclore,
- au Dieu tu dois bien permettre
- que, si ces murs
- me gardent, je me conquière
- à l’entour l’univers !
- Tout ce qui vit
- se plaît à changer :
- ce jeu-là m’est nécessaire !
Fricka.
- Cœur barbare,
- cœur sans amour !
- Du pouvoir cherchant
- le pauvre hochet,
- tu perds, en coupables mépris,
- Femme, et joies d’Amour ?