Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
- Oh ! laisse ma joie se répandre !
- Elle naît de l’anneau.
- Va-t-en vers les dieux
- qui tiennent conseil.
- Sur mon anneau,
- répète leur ceci :
- L’amour est toute ma vie.
- Loin d’eux j’en garde le gage.
- Tombe en ruines,
- Walhall, claire splendeur !
Waltraute.
- Cœur infidèle !
- Quand je pleure,
- ma sœur, sans pitié me délaisse !
Brunnhilde.
- Quitte ce lieu !
- vole à cheval !
- Renonce à prendre l’anneau.
Waltraute.
- Las ! las ! las ! ma sœur !
- Dieux, au Walhall, las !
(Elle se précipite au dehors. — Bientôt, du bois de sapins, s’élève une nuée d’orage, avec un bruit d’ouragan.)
Brunnhilde.
(suivant du regard la nuée orageuse, traversée d’éclairs, vite évanouie à l’horizon).
- Nué, éclair,
- Ce vent te pousse
- loin de mon roc !
- Vers moi ne viens plus jamais !
(Le soir tombe. Dans la profondeur la flamme se fait graduellement plus vive. Brunnhilde contemple l’horizon, paisiblement.)
- L’ombre indécise
- tombe aux cimes.
- Vive, flambe