Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/40

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–––––––ce bien, l’on n’en a cure :
––––––––––Freia seule
––––––––––n’est guère !
––––––––––mais c’est tout
–––––––qu’aux Dieux bien vite on l’arrache.
––––––––––Freia garde
–––––––dans son jardin des pommes d’or ;
––––––––––elle seule
–––––––fait mûrir leur richesse :
––––––––––ce fruit doré
––––––––––donne à ses frères
––––––––––à tout jamais
––––––––––fraîche jeunesse ;
––––––––––mais leur force
––––––––––tombe et s’efface,
––––––––––vieux et faibles,
––––––––––tous succombent,
–––––––si leur Freia leur manque :
–––––––c’est pourquoi il la faut enlever !
Wotan.

(à part).

–––––––Loge tarde trop !
Fasolt.
–––––––Vite ! prends un parti !
Wotan.
–––––––Cherche un autre prix !
Fasolt.
–––––––Nul autre ! Freia seulement !
Fafner.
–––––––Hé toi ! suis nos pas !

(Ils s’avancent vers Freia.)

Freia.

(fuyant).

–––––––Aide, contre leur rage !
Donner et Froh.

(ils accourent).