Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/43

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Wotan.
––––––––––Souples,
––––––––––tes feintes m’esquivent :
––––––––––mais de traîtrise
–––––––garde-toi bien cette fois !
––––––––––De tous les Dieux,
––––––––––moi, ton seul ami,
––––––––––je t’accueillis
–––––––dans leur groupe où tous t’exécraient. —
–––––––Donc parle, et parle bien !
–––––––Quand les Géants ont voulu
–––––––pour prix Freia la belle,
––––––––––tu sais qu’au pacte
––––––––––j’ai consenti
–––––––sur ton serment de trouver
–––––––le rachat d’un trésor si cher !
Loge.
––––––––––De mettre un zèle
––––––––––sans faiblesse
––––––––––à sa recherche,
–––––––tel — fut mon serment :
––––––––––mais que je trouve
––––––––––ce qui n’est pas,
––––––––––que nul n’a vu,
–––––––pouvais-je bien le promettre ?
Fricka.

(à Wotan).

––––––––––Vois le traître
––––––––––sur qui tu comptais !
Froh.
––––––––––C’est toi le Feu,
––––––––––mais le Faux plus encore !
Donner.
––––––––––Maudite Flamme,
––––––––––j’éteins ton feu !