Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/46

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––––––––––De t’instruire
––––––––––je fis la promesse :
–––––––voilà ma tâche remplie.
Wotan.
––––––––––Folle tâche,
––––––––––si ce n’est fourbe !
–––––––Moi-même en butte aux périls,
–––––––pourrais-je à d’autres aider ?
Fasolt

(qui a écouté avec attention, s’adresse à Fafner).

–––––––J’ai crainte de l’Or du Niblung ;
–––––––toujours habile à nous nuire,
–––––––toujours pourtant le Nain
–––––––subtil esquive nos coups.
Fafner.
––––––––––Neuves ruses
––––––––––s’offrent au Niblung,
–––––––grâce à l’Or puissant. —
––––––––––Hé là, Loge,
––––––––––dis sans mentir :
–––––––quel bien si grand vient de l’Or,
–––––––pour qu’au Niblung il suffise ?
Loge.
––––––––––Les Filles
––––––––––dans les flots du fleuve,
–––––––font leur hochet de ses feux :
––––––––––Mais lui, si quelqu’un
––––––––––en Cercle le forge,
–––––––donne un pouvoir suprême,
–––––––et livre à l’homme le monde.
Wotan.
–––––––De cet Or du Rhin
–––––––parlent des runes :
––––––––––toute emprise[1]
–––––––dort en son rouge éclat ;
  1. Var. : tout empire